Centre de liaison du Grand Ayatollah Sayyid Ali Al Sistani (L.M.H.L) à Londres, Europe, Amérique du Nord et du Sud.

Code de Pratiques Pour les Musulmans en Occident

Les Relations Sociales

Chaque société a ses propres conditions sociales, ses traditions, ses coutumes, ses valeurs et ses habitudes. Par conséquent, il est naturel que les circonstances, les valeurs et habitudes des sociétés diffèrent dans les pays de l'émigration de celles de nos sociétés musulmanes. Tout cela fait que le musulman se pose, continuellement, des questions au sujet de ce qui lui est permis de faire et de ce qui ne l'est pas lorsqu'il vit dans ces sociétés nouvelles aux valeurs distinctes de celles de la société dans laquelle il a toujours vécu et grandi.

En outre, le fait de vivre dans des sociétés qui ont des valeurs étrangères obligent les ressortissants issus de sociétés musulmanes à résister à la désintégration dans le bain de ces nouvelles valeurs et à protéger leurs âmes et leurs enfants d'une dislocation progressive dans ces sociétés. Une réalité qui exige de leur part des efforts de plus en plus intenses pour protéger leur famille, leurs enfants et eux-mêmes de ces influences destructrices.

C'est pour cette raison que qu'il me semble indispensable de rappeler les règles légales suivantes :

Question 293 : Le maintien des liens de parenté est du devoir de tout musulman et les interrompre fait partie des péchés majeurs. Si la préservation de ces liens est obligatoire et leur rupture est un péché majeur dont la sanction divine est le feu de l'enfer, la nécessité de préserver ces liens dans les pays étrangers devient plus importante et leur consolidation primordiale dans des milieux où les frères sont peu nombreux, où les familles se désagrègent et où les relations religieuses deviennent fragiles et menacées, constamment, par les valeurs matérielles.

Dieu (Qu'il soit exalté) interdit de rompre les liens de parenté. Il dit dans Son noble Livre: {Si vous vous détournez, ne risquez pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté? Ce sont ceux-là qu'Allah a maudits, a rendus sourds et a rendu leurs y eux aveugles} 1

L'Imam 'Ali (Que la paix soit sur lui) a dit: «II se peut que les membres d'une famille se rassemblent et se soutiennent moralement, et Dieu leur donne Ses contributions malgré le fait qu'ils sont pervers. Et il se peut que les membres d'une famille se dispersent et que chacun d'eux coupe ses relations avec l'autre, Dieu les prive de Ses contributions pourtant ils sont pieux» 2

Quant à Y Imam Al-Bāqir (Que la paix soit sur lui), il a affirmé ce qui suit: «Dans le livre de 'Ali, il est précisé que celui qui possède les trois défauts suivants ne mourra pas sans subir leurs mauvaises conséquences puisque celui qui les a se soulève contre Dieu : l'iniquité, la rupture des liens de parenté et le parjure. La plus rapide obéissance à Dieu à être rétribuée est le maintien des liens de parenté. Il se peut que des gens soient pervers, mais ils revivifient leurs liens de parenté ce qui amène la multiplication de leurs richesses et l'augmentation de leurs biens. Le parjure et la rupture des liens de parenté transforment les maisons en des lieux inhabités» 3 .

Question 294 : II est illicite de rompre les liens de parenté avec un proche même si ce proche était quelqu'un qui œuvre pour rompre ses relations, ne fait pas la prière, boit du vin, néglige certaines règles de la religion telles que le rejet du hiğāb ou autre chose de ce genre de façon qu'il devient inutile de le conseiller ou de le prévenir. Toutefois, il ne faut pas que le maintien de ces liens avec lui soit conditionné par l'approbation de sa conduite illicite.

Notre noble Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Les meilleures qualités morales sont maintenir les liens de parenté avec celui qui les a rompues avec toi, de donner à celui qui refuse de te donner et de pardonner à celui qui t'as opprimé» 4 .

Il (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit aussi: «Ne rompez pas vos liens de parenté même si on les rompt avec vous» 5 .

Question 295 : La moindre des choses que pourrait faire le musulman pour maintenir ses liens de parenté avec ses proches en ayant cette possibilité et cette facilité, est de les visiter et de les rencontrer ou de s'assurer de leur état en s'en informant même de loin.

Notre noble Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «La plus rapide bonne action à être récompensée est le maintien des liens de parenté» 6 .

Le commandeur des croyants [LImam 'Ali] (que la paix soit sur lui) a dit: «Ayez des relations avec vos proches même au moyen de la [simple] salutation, car Dieu (qu'il soit exalté) dit : {Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens de sang. Certes Allah vous observe parfaitement}» 7 .

D'après l' Imam Al-Sādiq (Que la paix soit sur lui): «Le maintien des relations de parenté et la bonté facilitent le compte [du jour du jugement dernier] et protègent des péchés. Alors ayez des liens avec vos proches et faites de bonnes actions envers vos frères même par l'intermédiaire d'une bonne salutation ou d'une bonne réponse [à la salutation]» 8 .

Question 296 : La plus abominable des ruptures des liens de parenté est la désobéissance aux deux parents. Dieu a ordonné de leur faire de bonnes actions et de leur faire du bien. Il (qu'il soit exalté) dit dans Son noble Coran : {Et ton Seigneur a décrété: «N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi,

alors ne leur dis point : «Fi» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses} 9 .

L’Imām (que la paix soit sur lui) a dit: «La moindre des désobéissances est de dire "Fi", et si Dieu (Qu'il soit exalté) connaissait une parole moins forte que celle-là, alors II l'aurait interdit» 10 .

L'Imam Abī Ga'far (que la paix soit sur lui) a dit: «Mon père (que la paix soit sur lui) a vu un homme qui marchait avec son fils qui était appuyé sur son bras. Mon père n'a plus parlé à ce dernier pour avoir détesté cet actejusqu 'à ce qu 'il ait quitté ce monde d'ici-bas» 11 .

L'Imam Ga'far Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit: «Celui qui jette un regard de haine envers ses deux parents pourtant oppresseurs envers lui, Dieu n 'accepte pas ses prières» 12 .

On peut citer beaucoup d'autres hadits allant dans le même sens 13 .

Question 297 : Contrairement à cela, l'obéissance aux deux parents est l'un des meilleurs actes pour se rapprocher de Dieu (Qu'il soit exalté)

qui le rappelle dans le verset suivant: {Et par miséricorde, abaisse pour eux l'aile de l'humilité, et dis : «O mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit} 14 .

Ibrāhīm b. Shu'ayb affirme: «J'ai dit à Abī 'Abdallh (que la paix soit sur lui) que mon père a beaucoup vieilli, qu 'il est faible et que nous le portons lorsqu'il veut faire ses besoins. Il m'a répondu: «Si tu peux faire cela pour lui fais-le et donne lui à manger de ta main car ceci est une protection pour toi demain» 15 [i.e. le jour du jugement dernier].

Le devoir de maintenir les liens avec la mère plus qu'avec le père est souligné dans plusieurs nobles traditions. On peut citer celle de l'Imam Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) qui a dit: «Un homme est venu auprès du Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) et lui a demandé : O Messager de Dieu! A qui dois-je être dévoué? Le Prophète répondit : A ta mère. Il a dit: Puis à qui? Il répondit : A ta mère. Puis il a encore dit: Puis à qui? Il lui répondit : A ton père» 16 , (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 298 : Dans certains récits, on insiste sur le droit réservé à l'aîné sur ses plus jeunes frères. Un droit qu'il faut observer et conserver et auquel il faut s'intéresser afin de fortifier les liens d'entraide et d'amour au sein de la famille unie et afin de garantir sa continuité et son union dans les circonstances exceptionnelles qu'elle pourrait traverser. Le Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille), a dit: «Le droit du frère aîné sur les plus jeunes est comme le droit du père sur ses enfants» 17 .

Question 299 : II n'est pas permis à celui qui n'est pas le tuteur d'un enfant ou à celui qui n'a pas obtenu l'autorisation de ce tuteur de le frapper afin de le corriger lorsqu'il commet un acte illicite ou lorsqu'il agit mal avec les autres. Par contre il est permis au tuteur et à celui qui a obtenu l'autorisation de ce dernier de frapper cet enfant très légèrement, sans que la peau de l'enfant rougisse et à condition que cette punition ne dépasse pas trois coups et que la correction de l'enfant dépende de cette punition. Par conséquent, il n'est pas du droit du frère encore jeune de frapper son petit frère sauf s'il en était le tuteur ou s'il avait obtenu l'autorisation de ce dernier. De même, il n'est, absolument, pas permis

de frapper l'élève à l'école sans l'autorisation préalable de son tuteur ou de celui qui est autorisé par celui-ci de son tuteur, (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 300 : II n'est pas permis de frapper une personne pubère pour la dissuader de faire un acte blâmable sauf en respectant la loi qui consiste à ordonner le convenable et à interdire le blâmable et, par précaution, avec l'autorisation du gouverneur légal.

Question 301 : La loi sacrée (al-shan'a) incite au respect de la personne âgée et à la reconnaissance de ses mérites. Le noble Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) nous rappelle cela par les paroles suivantes: «Celui qui considère le mérite d'un vieillard et le respecte en raison de son grand âge, Dieu le préserve de la frayeur du jour de la Résurrection» 18 .

Il (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit aussi: «le respect du croyant qui a des cheveux blancs fait partie de la glorification de Dieu (qu 'II soit exalté)» 19 .

Question 302 : On peut citer d'autres hadits du Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) et des traditions des Imams (que la paix soit sur eux) qui insistent tous sur le fait que les croyants doivent se rendre visite, s'entraider, amener la joie aux cœurs des autres, satisfaire leurs besoins, visiter leurs malades, enterrer leurs morts, partager leur joie et les consoler dans leur malheur. L’Imām Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit : «Dieu dit à celui qui visite son frère de religion : «C'est Moi que tu as visité, ta récompense est à Ma charge et Je n 'accepte pas de récompense pour toi autre que le paradis» 20 .

L'Imam Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit à Hutayma : «Faites parvenir la salutation à nos sujets et conseillez-les d'être pieux envers Dieu, que les riches parmi eux visitent les pauvres, que les forts visitent les faibles, que les vivants assistent à l'enterrement des morts et qu 'ils se rencontrent dans leurs maisons» 21 .

Question 303 : Le droit du voisinage est très proche du droit de parenté. Le voisin musulman et le voisin non musulman ont le même droit. Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a affirmé ce droit pour le voisin non musulman en disant: «Les voisins sont de trois sortes : celui qui a trois droits : le droit de l'Islam, le droit du voisinage et le droit de la parenté ; celui qui a deux droits : le droit de l'Islam et le droit du voisinage et enfin celui qui a un seul droit : le mécréant qui a le droit du voisinage» 22 .

Il (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit également: «veille sur le bon voisinage avec ton voisin et tu seras un bon croyant» 23 .

Dans ses recommandations aux deux Imams Al-Hasan et Al-Husayn (que la paix soit sur eux), Y Imam 'Ali (que la paix soit sur lui) a dit lorsqu'il fut poignardé par le Kharigite Ibn Mulgam : «Par Allah! Par Allah! [respectez] vos voisins car ceci est une recommandation de votre Prophète. Il avait tellement insisté à ce propos que nous avons cru qu 'il allait en faire des héritiers» 24 .

L’Imām Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit : «Maudit, maudit, celui qui fait mal à son voisin» 25 et il (que la paix soit sur lui) a dit aussi: «II ne fait pas partie de nous celui qui ne veille pas sur le bon voisinage avec les autres» 26 (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 304 : Parmi les qualités des croyants vertueux, avoir une bonne moralité en suivant celle du noble Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) que Dieu (qu'il soit exalté) décrit dans Son noble Livre, en disant: {Et tu es certes, d'une moralité imminente} 27 .

Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit, à ce sujet: «Rien de ce qui est mis dans la balance le jour de la Résurrection n'est mieux que la bonne moralité» 28 . On rapporte qu'on lui a demandé: «Qui, parmi les croyants, a la foi la plus parfaite? Il répondit : Celui qui fait preuve de la meilleure moralité parmi vous» 29 .

Question 305 : Parmi les qualités des bons croyants, on peut également citer: la probité en parole et en acte et la fidélité aux promesses données. Dieu (qu'il soit exalté) fait l'éloge de Son Prophète Ismā'īl et dit: «II était fidèle à ses promesses; et c 'était un Messager et un Prophète» 30 .

Le noble Messager (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Celui qui croit en Dieu et au Jour dernier doit honorer sa promesse» 31 .

L'importance de la probité et de la fidélité à sa promesse se confirme clairement, lorsque nous savons que beaucoup de non musulmans jugent l'Islam en fonction de la conduite du musulman. Bon est le musulman qui glorifie sa religion aux yeux des non musulmans par sa bonne conduite et mauvais celui qui nuit à l'Islam par sa mauvaise conduite.

Question 306 : Parmi les qualités de la bonne épouse, on trouve le fait de ne pas nuire, de ne pas offenser et ne pas importuner son mari. Ces qualités sont également exigées chez le bon mari. Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Dieu n'accepte ni la

des bonnes règles de moralité in Al-Hur Al-'Amilī : tafsîl wasā'il al- shī'a, tome 15, p. 198.

prière, ni les bonnes actions de la femme qui nuit à son époux jusqu 'à ce qu 'elle l'aide et le contente. Il en est ainsi même si elle jeûne toute l'éternité, fait sa prière, affranchie des esclaves et dépense ses biens sur le sentier de Dieu. Elle sera la première à entrer en enfer» Puis il (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Et l'homme a ces mêmes responsabilités et aura ce même châtiment s'il est mauvais et oppresseur» 32 .

Question 307 : II est du droit du musulman d'avoir des relations et des amis non musulmans, qu'il leur soit fidèle et qu'ils lui soient fidèles, qu'il reçoit leur aide et qu'ils reçoivent son aide pour faire face aux problèmes de la vie. Dieu (qu'il soit exalté) dit dans Son généreux Livre: {Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables} 33 .

Des amitiés de ce genre, si elles sont bien utilisées, permettent, assurément, de faire connaître l'Islam aux amis, aux voisins et aux camarades non musulmans et de les associer à ses valeurs et à ses principes. Autrement dit, ces liens les rendent plus

proches de la religion de la droiture. Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Si Dieu guide, par ton intermédiaire, l'un de ses esclaves, c'est mieux pour toi que tout ce que le soleil peut couvrir entre les Levants et les Couchants» 34 (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 308 : II est permis de féliciter les gens du Livre, juifs, chrétiens et autres, ainsi que les mécréants durant les occasions qu'ils fêtent telles que: le nouvel an, l'anniversaire de la naissance de Jésus (que la paix soit sur lui) et la fête de Pâques.

Question 309 : Commander le convenable et interdire le blâmable sont deux devoirs d'adoration obligatoires pour chaque croyant et croyante lorsque leurs conditions sont réunies. Dieu (qu'il soit exalté) dit dans Son généreux Livre: {Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.} 35 .

Il (qu'il soit exalté) dit aussi: {Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable} 36 .

Notre noble Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Ma communauté ira toujours bien tant qu'elle continuera à commander le bien, à empêcher le blâmable et à s'entraider pour de bonnes œuvres. Mais si elle cesse de faire tout ça, les bénédictions s'estomperont sur elle, une partie s'imposera sur l'autre et ils n 'auront plus de défenseur ni sur terre ni au ciel» 37 .

L'Imam Ga'far b. Muhammad Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) rapporte les paroles suivantes de son grand-père le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille): «Que sera votre situation si vos femmes deviendront corrompues et si vos jeunes se pervertiront sans que vous commandiez le bien et sans que vous empêchiez le blâmable? On lui demanda alors: O Messager de Dieu! Est-ce que cela arrivera? Il répondit: oui et pire encore! Que sera votre situation si vous commandiez le blâmable et vous empêchiez le bien? On lui demanda: O Messager de Dieu! Est-ce que cela arrivera? Il répondit: oui et pire encore! Que sera votre situation si vous preniez le bien pour un mal et le blâmable pour un bien» 38 .

«Ces deux devoirs [commander le bien et interdire le blâmable] sont plus affirmés si celui qui abandonne le bien ou fait le mal était l'un de tes proches. Tu pourrais trouver, au sein de ta famille, une personne qui néglige certains devoirs. Tu pourrais y trouver quelqu'un qui ne fait pas correctement les ablutions, ou le taymmum, ou le gusl de la ginaba, ou qui ne purifie pas son corps et ses habits d'une façon correcte, ou qui ne lit pas correctement les deux surāts et les louanges obligatoires à chaque prière, ou qui ne paie pas le quint sur sa fortune ou qui ne paie pas la zakāt (aumône légale) alors que sa fortune est assujettie au quint et à la zakāt.

Tu pourrais trouver, au sein de ta famille, une personne qui commet certains interdits. Une personne qui se masturbe, ou qui s'adonne aux jeux de hasard, ou qui écoute les chants, ou qui boit du vin, ou qui mange al-mīta (la viande non égorgé selon la loi musulmane), ou qui spolie les biens des gens, ou qui triche ou qui vole.

Tu pourrais trouver parmi les femmes de ta famille une femme qui ne met pas le hiğāb (le

voile), ou qui ne se couvre pas les cheveux ou qui n'enlève pas les traces du vernis de ses ongles lorsqu'elle fait les petites ou les grandes ablutions.

Tu pourrais trouver parmi ces femmes, une femme qui se parfume pour quelqu'un d'autre que son mari, ou qui ne cache pas ses cheveux et son corps du regard de son cousin paternel ou maternel, de son beau-frère ou de l'ami de son mari sous prétexte qu 'il vit avec elle dans une même maison et qu 'elle le considère comme son frère ou pour un autre argument grotesque de ce genre.

Tu pourrais trouver, au sein de ta famille, quelqu'un qui ment, ou qui fait de la médisance, ou qui agresse les autres, ou qui gaspille ses biens, ou qui soutient les oppresseurs dans leurs œuvres ou qui porte préjudice à son voisin. Tu pourrais trouver beaucoup d'autres exemples de ce genre.

Alors si tu trouves une personne de ce genre, ordonne le bien et empêche le blâmable en commençant par les deux premières phases: montrer que tu réprouves et détestes ses actes puis lui en parler à vive voix. Si ceci n'a pas eu d'effet, tu dois, après avoir pris l'autorisation du gouverneur légal, passer à la troisième phase qui consiste à prendre des mesures pratiques en allant de la plus légère à la plus dure» 39 .

Et si cette personne ignorait le jugement légal de son acte, il est obligatoire de le lui enseigner à condition qu'elle accepte cet enseignement et qu'elle agisse en fonction.

Question 310 : Etre attentif aux gens, tous les gens, en leur faisant du bien, fait partie des œuvres légales recommandées sur lesquelles insiste notre juste religion. Ainsi le Messager de Dieu (que la bénédiction de Dieu soit sur lui et sa famille) a dit: «Mon Seigneur m'a ordonné d'être aussi attentif aux gens qu'à l'accomplissement de mes devoirs». H (que la bénédiction de Dieu soit sur lui et sa famille) a, également, dit: «Celui qui n'a pas les trois qualités suivantes, ces actes ne sont pas complets: Une piété qui l'empêche de désobéir à Dieu, une moralité qui le rend attentif aux gens et une longanimité pour affronter l'ignorance de l'ignorant» 40 .

Etre attentif aux gens en leur faisant le bien n'est pas réservé aux musulmans seulement. En effet, on peut rappeler que Y Imam Ali (que la paix soit sur lui) a parcouru la route vers Al-Kûfa (en

Iraq) en compagnie d'un non musulman. Lorsque le non musulman est arrivé au lieu où il devait se séparer du prince des croyants (que la paix soit sur lui), ce dernier l'a accompagné un moment pour lui faire ses adieux. Intrigué, l'homme l'a interrogé à ce sujet et 17mâra'Ali lui répondit: «Cela fait partie du parfait accompagnement, ce qui veut dire que l'homme accompagne son ami un moment afin de lui faire ses adieux et c 'est ce que nous a ordonné notre Prophète» 41 . Cette réponse poussa l'homme à se convertir à l'Islam.

Al-Sha'bī nous rapporte une anecdote concernant l'équité du commandeur des croyants [l'Imam Ali] envers ses sujets non musulmans et nous dit: « 42 Ali b. Abī Talib (que Dieu l'agrée) s'est rendu au marché et y rencontra un nazaréen qui voulait vendre un bouclier. L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) a constaté qu'il s'agissait du sien et dit: C'est le mien et on doit demander à un qādī (juge) déjuger entre toi et moi. Le qādī s'appelait Sharī^. Il fut nommé à cette fonction par l'Imam'Ali. Sharīh et dit : Que dis-tu? O Prince des croyants! L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) lui répondit: Ce bouclier est à moi. Je l'ai perdu depuis un certain temps. Sharīh poursuivit : Que dis-tu? O nazaréen.

Celui-ci répondit : Je ne mets pas en doute la parole du commandeur des croyants mais ce bouclier est le mien. Alors Sharī^ dit: On ne peut pas lui enlever ce bouclier. Y a-t-il une preuve évidente? L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) répondit: Sharī^ dit la vérité. Le nazaréen dit alors : Quant à moi, je témoigne que cela fait partie des jugements des Prophètes. Le commandeur des croyants vient auprès de son juge et celui-ci rend un jugement contre lui! Par Dieu! O commandeur des croyants! Ce bouclier est le tien. J'ai suivi ton armée et il est tombé de par-dessus ton chameau de couleur cendrée et je l'ai pris, et je témoigne qu'il n'y a point de divinité si ce n'est Dieu, et Muhammad est l'Envoyer de Dieu. L'Imam'Ali lui dit : Puisque tu es devenu musulman, ce bouclier est à toi. Il lui offrit, en plus, un cheval de race». Al-Sha'bī finit conclut ce récit en disant: «Je l'ai vu se battre contre les gens qui s'associent avec Dieu. Ceci est le texte de l'affirmation d'Abi Zakariyā.» 43 .

Il est instructif de souligner ici un fait relatif au commandeur des croyants (que la paix soit sur lui) et qui constitue une avance historique précédant les lois de la sécurité sociale appliquées actuellement

dans les pays de l'Occident. Il s'agit du fait que l'Imam 'Ali (que la paix soit sur lui) ne faisait pas de distinction entre le musulman et le non musulman, dans l'État de l'Islam. On peut constater cela à travers le ce récit suivant : « Un vieil aveugle passait en demandant l'aumône. Le commandeur des croyants demanda : Qui est-ce? On lui répondit: O commandeur des croyants! Ce n 'est qu 'un nazaréen. Le commandeur des croyants répliqua: Vous le faites travailler et une fois qu'il est devenu vieux et faible, vous le déshéritez. Assurez donc ses dépenses de l'argent de bayt al-māl (le trésor public)» 44 .

On rapporte, également, l'affirmation suivante de Y Imam Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) : «Si un juif s'assoie avec toi, fait en sorte que votre association soit la meilleure» 45 .

Question 311 : Intercéder pour réconcilier les gens, résoudre leurs différents, les approcher les uns aux autres et dissiper la discorde entre eux, a une grande récompense. Cette conduite est d'autant plus importante, si elle avait lieu dans un pays étranger où les gens sont isolés et loin de leur pays d'origine, de leurs parents et de leurs amis. L’Imām Ali (que la paix soit sur lui) a dit dans son testament pour ses deux fils les Imams Al-Hasan et Al-Husayn (que la paix soit sur eux), peu de temps avant son décès suite à l'attaque dont il fut victime de la part du Kharigite Ibn Mulgam : «Je vous conseille ainsi qu'à tous mes enfants, toute ma famille et tous ceux qui prendront connaissance de ma lettre d'être pieux envers Dieu. Organisez vos affaires et réconciliez vous car, j'ai entendu votre grand-père (que la bénédiction d'Allah soit sur lui) dire que la réconciliation est meilleure que la prière et le jeûne» 46 .

Question 312 : Le bon conseil ou la volonté de voir les biens de Dieu ne jamais cesser pour les frères croyants, détester qu'ils leur arrivent un mal, chercher à les guider là ou il y a leur bonheur et leur intérêt font partie des actes aimés par Dieu (qu'il soit exalté). Les récits relatifs à ce propos sont innombrables. On peut citer les paroles suivantes du Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille): «Les gens qui occuperont la plus haute position auprès de Dieu le jour de la Résurrection sont ceux qui parcourent la terre en propageant le conseil à Ses créatures» 47 .

On rapporte que Ylmam Al-Bāqir (que la paix soit sur lui) a dit: «Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit que chacun parmi vous, conseille son frère comme il conseille sa propre personne» 48 .

L'/māra Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit: «Le croyant a comme obligation envers l'autre croyant de le conseiller en sa présence et en son absence» 49 .

Il a dit également: «Donne des conseils aux créatures de Dieu pour te rapprocher de Dieu car tu ne Le rencontreras pas avec une action meilleure que celle-ci» 50 .

Question 313 : Espionner, et observer les musulmans à leur insu pour connaître leurs affaires cachées et dévoiler leurs secrets sont des actes illicites dans la loi musulmane. Dieu (Qu'il soit exalté) dit dans Son noble Coran: {O vous qui avez cru! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. Et n'espionnez pas} 51 .

Ishāq b. 'Ammar, qui était l'un des amis de Y Imam Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit: «J'ai entendu Abī 'Abd Allah dire que le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: O, vous, qui êtes devenus musulmans par la parole et que la foi n'a pas encore envahi vos cœurs, ne dénigrez pas les musulmans et ne cherchez pas leurs défauts car celui qui les cherche, Dieu cherchera les siens. Et lorsque Dieu cherche les défauts de quelqu'un, II le déshonorera même s'il se cache dans sa maison» 52 .

Question 314 : La médisance (la gībaj «est le fait de parler du défaut d'un croyant en son absence, que cela soit avec l'intention de le diminuer de sa valeur ou non, que ce défaut concerne sa famille, son corps, sa morale, ses actes, sa parole, sa religion, sa vie d'ici-bas ou autre et que ce défaut soit ignoré des gens ou non. Et il n 'y a pas de différence entre le fait de faire la médisance par la parole ou par une action qui montre que ce défaut existe» 53 .

Dieu (qu'il soit exalté) a, dans Son noble Livre, blâmé la médisance et lui a donné une image répugnante pour l'esprit et le corps lorsqu'il (qu'il

soit exalté) dit: {... et ne vous médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur} 54 .

Le Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Méfiez-vous de la médisance car elle est pire que l'adultère. L'homme commet l'acte d'adultère puis se repent devant Dieu et Dieu accepte son repentir. Tandis que celui qui fait la médisance, son repentir n'est accepté que lorsque celui qui en était victime lui accorde son pardon» 55 . Il ne convient pas au croyant d'écouter la médisance au sujet de son frère croyant. Certains récits cités d'après le Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) et les Imams (que la paix soit sur eux), précisent que «celui qui écoute la médisance doit défendre et protéger celui qui en est la victime. S'il ne le fait pas, Dieu (qu'il soit exalté) le délaissera dans le monde d'ici-bas et dans l'au-delà et il aura le même fardeau sur le dos que celui qui a commis la médisance» 56 .

Question 315 : Généralement, lorsqu'on parle de la médisance (al-gība), le croyant pense à un autre acte illicite à savoir la calomnie (al-namīma) que l'Islam réprouve fermement pour protéger la société

de la dislocation. La calomnie est le fait de rapporter à quelqu'un les propos d'un autre à son sujet ce qui crée la zizanie entre les croyants, perturbe leurs relations et accentue la discorde qui existe entre eux. Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Voulez-vous que je vous dise qui sont les plus mauvaises personnes parmi vous? On lui répondit : oui, Messager de Dieu. Il dit alors: ce sont celles qui pratiquent la calomnie et qui sèment la division entre ceux qui s'aiment» 57 . L’Imām Al-Bāqir (que la paix soit sur lui) a dit: «Le paradis est défendu à ceux qui commettent la médisance et colportent la calomnie» 58 . Quant à Y Imam Al-Sādiq (que la paix soit sur lui), il a dit: «Le sanguinaire, l'ivrogne invétéré et le détracteur n 'entreront pas au paradis» 59 .

Question 316 : Dieu (qu'il soit exalté) a interdit de pratiquer la mauvaise conjecture (su' al-$an) lorsqu'il (qu'il soit exalté) dit dans Son noble Livre: {O vous qui avez cru! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché} 60 . Selon ce verset coranique, il n'est pas licite au

croyant d'avoir de mauvais doutes à l'égard de son frère sans preuve claire et sans avoir de témoin, car le fond des âmes n'est connu que de Dieu (qu'il soit exalté). Et tant qu'on pense qu'il est probable que l'acte d'un croyant est juste, on doit en tenir compte jusqu'à preuve du contraire.

L’Imām 'Ali (que la paix soit sur lui) a dit: «Considère l'affaire de ton frère du meilleur angle tant que tu ne trouves pas une preuve pouvant te convaincre du contraire et ne pense pas du mal d'une parole sortie de la bouche de ton frère tant que tu peux trouver une bonne explication à cette parole» 61 .

Question 317 : Gaspiller et être dépensier sont deux conduites réprouvées par Dieu (qu'il soit exalté). H (qu'il soit exalté) dit: {Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car II [Allah] n 'aime pas ceux qui commettent des excès} 62 . Dieu (qu'il soit exalté) dit pour réprouver les dépensiers: {... car les gaspilleurs sont les frères des diables; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur p.

L’Imām Ali (que la paix soit sur lui) a écrit une lettre à Zayd pour réprouver son gaspillage et en voici quelques passages: «Laisse la prodigalité en faisant une bonne économie, pense à chaque instant au lendemain, ne dépense ton argent que pour ce qui t'est nécessaire et garde ce qui te reste pour le jour où tu en auras besoin. Espères-tu que Dieu te donnera la récompense des humbles alors que, pour Lui, tu fais partie des orgueilleux? Tu aspires à ce que Dieu te donnera la récompense de ceux qui donnent de l'aumône alors que tu es couvert de richesses dont tu prives les faibles et la veuve? La récompense de chacun dépend de ce qu'il a fait auparavant et chacun aura ce qu 'il a avancé» 63 .

Question 318 : Dieu (qu'il soit exalté) nous incite, dans Son noble Livre, à faire des dépenses dans le sentier d'Allah. Il a qualifié cet acte d'un commerce qui ne périra jamais. Ainsi, II (qu'il soit exalté) dit: {Ceux qui récitent le Livre d'Allah, accomplissent la prière et dépensent, en secret et en public ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais afin (qu'Allah) les récompense pleinement et leur ajoute de Sa grâce. Il est Pardonneur et Reconnaissant} 64 . Il (qu'il soit exalté) dit également dans d'autres versets: {Quiconque fait à Allah un prêt sincère, A lia h le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. Le jour où tu verras les croyants et les croyantes, leur lumière courant devant eux et à leur droite; (on leur dira): «Voici une bonne nouvelle pour vous, aujourd'hui: des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux pour y demeurer éternellement. Tel est l'énorme succès} 65 .

Dieu (qu'il soit exalté) nous rappelle dans un autre verset qu'il faut se dépêcher de faire des dépenses avant qu'il ne soit trop tard et nous dit: {Et dépensez de ce que Nous vous avons octroyé avant que la mort ne vienne à l'un de vous et qu'il dise alors : «Seigneur! si seulement Tu m'accordais un court délai : je ferais l'aumône et serais parmi les gens de bien» Allah cependant n'accorde jamais de délai à une âme dont le terme est arrivé. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites} 66 . Dieu (qu'il soit exalté) nous montre le destin de ceux qui amassent l'argent et le thésaurisent sans le dépenser dans le sentier de Dieu. Il (qu'il soit exalté) les décrit de façon effrayante dans Son glorieux Livre en disant: {A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux, le jour où (ces trésors) seront portés à l'incandescence dans le feu de l'Enfer et qu'ils en seront cautérisés, front, flancs et dos : Voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez} 67 .

L'Imām 'Ali (que la paix soit sur lui) a représenté les grands principes de l'Islam et les a incarnés en dépensant ce qu'il avait entre les mains par renoncement au monde d'ici-bas et en se détournant de ses artifices et de son ornement. Pourtant, il avait à sa merci toutes les richesses du trésor (bayt al- māl) des musulmans. Le commandeur des croyants a dit pour décrire cette situation: «Si j'avais voulu, j'aurai pu trouver un chemin m'offrant la quintessence de ce miel, le cœur de ce blé et le meilleur de cette soie mais loin de moi d'être vaincu par mes envies et entraîné par mon avidité pour choisir les bonnes nourritures alors qu 'il se peut que quelqu'un au Hiğz ou à Al-Yamma, désespère de ne pas avoir un pain et qui ne connaît pas la satiété. Comment accepterai-je de dormir rassasié alors qu'autour de moi il y a des ventres affamés et assoiffés? Ou comment resterai-je insensible aux paroles d'un poète qui a dit:

Il te suffit comme mal de dormir avec une indigestion,

alors qu'il en y a qui se contenterait de viande desséchée» 68 .

Il existe beaucoup d'autres hadīts du Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) et de traditions des Imams (que la paix soit sur eux) qui insistent sur les bienfaits et les intérêts que gagne,

dans la vie d'ici-bas, celui qui dépense ses biens dans le sentier de Dieu, sans parler de ce qu'il aura comme grande récompense {le jour où ni les biens ni les enfants ne seront d'aucune utilité}.

Celui qui dépense, dans le sentier de Dieu, voit ses biens s'accroître. Le Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Faites venir la rétribution en faisant l'aumône» 69 .

Parmi les bienfaits obtenus en donnant l'aumône, on peut citer la guérison du malade, car le Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) nous a dit: «Soignez vos malades en donnant de

l'aumône» 70 .

Dépenser ses biens dans le sentier de Dieu prolonge la vie et permet d'éviter la mauvaise mort.

L’Imām Al-Bāqir (que la paix soit sur lui) a dit à ce sujet: «La bonne action et l'aumône anéantissent la pauvreté, prolonge la vie et protège celui qui les fait de soixante-dix mauvaises morts» 71 .

Celui qui donne l'aumône obtient le remboursement de ses dettes et la prospérité. On peut citer à ce propos l'affirmation suivante de l’Imām Al-Sādiq (que la paix soit sur lui): «L'aumône rembourse la dette et amène la prospérité» 72 .

Celui qui fait l'aumône doit être certain qu'on veillera bien sur ses enfants après sa mort comme le rappelle l’Imām Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) en disant: «Chaque fois qu'un esclave fait une bonne aumône dans ce monde ici-bas, Dieu veille de la meilleure façon sur ses enfants après sa mort» 73 .

L’Imām Al-Bāqir (que la paix soit sur lui) a dit : «Si j'entretiens une famille de musulmans en faisant taire leur faim, en couvrant leur nudité et en les satisfaisant pour qu 'elle n 'ait plus besoin des autres, alors cet acte est plus aimé pour moi que de faire un pèlerinage, un pèlerinage et un pèlerinage, jusqu'à ce qu'il en ait compté dix puis il poursuivit pour compter soixante-dix pèlerinages» 74 .

Le fait de dépenser dans le sentier de Dieu est un vaste chapitre qu'on ne peut aborder, complètement, dans ce résumé 75 .

Question 319 : Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) encourage le père à apporter des cadeaux aux membres de sa famille afin de leur donner la joie. Ainsi, Ibn 'Abbâs rapporte que le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Celui qui va au marché, y achète un cadeau pour le porter à sa famille est comme celui qui fait l'aumône pour des gens nécessiteux» 76 .

Question 320 : Parmi les choses sur lesquelles la loi musulmane insiste est le fait de s'intéresser aux affaires des musulmans. Le Messager de Dieu (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit: «Celui qui se réveille sans s'intéresser aux affaires des musulmans, n 'est pas un musulman» 77 .

Il (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sa famille) a dit également : «Celui qui se réveille sans s'intéresser aux affaires des Musulmans ne fait pas partie d'eux» 78 .

Il existe de nombreux autres hadīts que nous ne pouvons tous citer ici 79 .

Voici des questions spécifiques à ce chapitre et les réponses de son Éminence Al-Sayyid (que Dieu le garde) :

Question 321 : Est-il permis de suivre le cortège mortuaire d'un non musulman, si c'était un voisin par exemple?

* Si le mort et les proches n'étaient pas réputés pour avoir de l'hostilité envers l'Islam et les musulmans, il n'y a pas de mal à participer à cet enterrement. Mais il vaut mieux marcher derrière le cercueil et non devant lui.

Question 322 : Est-il permis d'avoir de F amitié et de l'amour pour un non musulman, si c'était un voisin, un collègue de travail ou quelqu'un de ce genre?

* S'il ne manifeste pas d'hostilité envers l'Islam ou les musulmans dans sa parole ou dans ses actes, il n'y a pas de mal à faire pour

lui ce que l'amitié et l'amour impliquent tels que les bonnes actions et les bienfaits. Dieu (qu'il soit exalté) dit : {Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables}

Question 323 : Est-il permis que les gens des religions précédentes tels que les gens du Livre, les mécréants et autres, entrent dans les mosquées et dans les lieux de culte musulmans? Est-il obligatoire pour nous d'imposer aux femmes qui ne sont pas voilées de porter le voile pour y entrer si cette entrée était licite?

* Leur entrée dans les mosquées n'est pas permise par précaution. Par contre, il n'y a pas de mal à ce qu'ils entrent dans les autres lieux de culte. On impose aux femmes de porter le voile, si le fait de ne pas le porter implique de leur part le non-respect [des lieux].

Question 324 : Est-il permis d'importuner le voisin juif, chrétien ou encore celui qui ne croit à aucune religion?

* II n'est pas licite de l'importuner sans une raison valable.

Question 325 : Est-il permis de faire l'aumône aux mécréants pauvres qu'ils soient des gens du Livre ou non? Celui qui fait cette aumône aura-t-il une récompense pour avoir fait cela?

* II n'y a pas de mal à faire l'aumône à celui qui ne déclare pas avoir d'hostilité à la Vérité et aux gens qui La suivent. Celui qui fait cette aumône est récompensé pour cet acte.

Question 326 : Est-il obligatoire de commander le bien et d'œuvrer contre le blâmable si celui pour lequel on le fait ne fait pas partie des alliés de Ahl Al-Bayt (la famille du Prophète) (que la paix soit sur eux) ou qu'il fait partie des gens du Livre tout en pouvant l'influencer probablement et en étant sûr de ne pas courir de risque suite à cet acte?

* Oui, faire cela est obligatoire si les autres conditions de cette obligation sont réunies.

Parmi ces conditions, il y a le fait que celui qui a commis l'acte blâmable ou qui a abandonné l'acte convenable ne soit pas excusable.

L'ignorant par négligence fait partie de ceux qui ne sont pas excusables. Par conséquent, on l'informe d'abord de la règle puis s'il continue à la transgresser, on lui ordonne de faire le bien
ou on l'empêche de faire le blâmable.

Si l'action blâmable fait partie des actes que Le Législateur n'accepte pas, de façon absolue, tels que répandre la corruption sur terre, tuer l'âme respectable ou un autre acte de ce genre, il est indispensable d'en dissuader celui qui veut la commettre même s'il était ignorant ou irresponsable.

Question 327 : Dans une école européenne, des instituteurs mécréants nient l'existence de Dieu devant leurs élèves, est-il permis de laisser des élèves musulmans étudier dans une telle école alors qu'il est très possible que ces élèves soient influencés par ces instituteurs?

* Ceci n'est pas permis et le responsable de chaque élève porte l'entière responsabilité de cela.

Question 328 : Est-il permis de laisser des enfants, garçons et filles, dans les classes des écoles moyennes et secondaires en sachant que cette mixité conduira, certainement, un jour au fait que les élèves commettent l'illicite, même sous forme d'un regard?

* Cette mixité n'est pas permise dans la situation décrite ici.

Question 329 : Est-il permis aux habitants et aux résidents en Occident de mettre leurs filles portant le voile (hiğāb) dans des écoles mixtes dans le cas où il est obligatoire de les scolariser, puis dans le cas où ceci n'est pas obligatoire sachant qu'il existe des écoles non mixtes mais qui sont chères, éloignées ou leur niveau est faible?

* Les mettre dans de telles écoles n'est pas permis si leur moralité s'en ressent sans oublier que cela risque de diminuer leur foi et leur attachement à la religion musulmane comme cela arrive généralement.

Question 330 : Est-il permis au jeune étudiant musulman dans une université étrangère de participer avec des jeunes filles à des voyages à objectif touristique ou autre?

* Ces activités avec les jeunes filles ne sont permises que s'il est sûr de ne pas commettre d'illicite.

Question 331 : Est-il permis de regarder une scène d'amour dans la nature ou dans la rue?

* II n'est pas permis de regarder une telle scène avec envie ou avec une mauvaise intention. Et par précaution, il faut détourner le regard absolument.

Question 332 : Est-il permis d'aller aux cinémas mixtes et dans des lieux de loisirs qui ne sont pas légaux tout en étant sûr de ne pas y commettre l'illicite?

* Ceci n'est pas permis.

Question 333: Est-il permis à l'homme musulman de fréquenter des piscines mixtes où les femmes ont abandonné l'habit de la décence et n'acceptent aucun conseil dans ce cadre?

* Bien que le fait de regarder, sans mauvaise intention ni envie, celles qui se découvrent et qui n'acceptent pas les conseils qu'on voudrait leur donner soit permis, le fait d'être présent dans de tels lieux de décadence morale est, par précaution, illicite dans l'absolu.

Question 334 : Est-il permis de nager dans une piscine mixte sans que le but de cette opération est d'avoir le plaisir?

* Par précaution, il n'est, absolument, pas permis d'aller dans les lieux de corruption.

Question 335 : Est-il permis d'aller à la plage et dans les jardins publics durant les jours ensoleillés pour s'y promener alors que dans ces lieux, on peut voir des scènes qui portent atteinte à la moralité?

* II n'est pas licite d'y aller si on n'est pas sûr de ne pas y commettre l'illicite.

Question 336 : Dans les pays européens, on construit les toilettes selon des conditions particulières sans prendre en compte le sens de la qibla comme c'est le cas dans les pays musulmans.

A-t-on le droit de les utiliser, si on ne connaît pas la direction de la qibla?

Si on sait que ces lieux sont construits dans la direction de la qibla [vers la Ka'aba], est-il licite de les utiliser et si ceci n'est pas licite alors que doit-on faire?

* Dans le premier cas, il n'est pas, par précaution, licite de les utiliser sauf si on n'a pas l'espoir de pouvoir connaître la direction de la qibla, qu'il n'est plus possible d'attendre ou
que l'attente soit gênante ou préjudiciable. Par contre, dans le deuxième cas, on est tenu, par précaution, d'éviter de faire face à la qibla ou de lui tourner le dos au moment de les utiliser.
Et s'il est indispensable de les utiliser, on choisit, par précaution, de tourner le dos à la qibla plutôt que de lui faire face.

Question 337 : Si un musulman dans un pays d'Europe, d'Amérique ou dans un autre pays de ce genre, trouve une valise de vêtements possédant des indices permettant de connaître le propriétaire ou n'en possédant pas, que doit-il faire ?

* Une valise de vêtements a généralement des indices permettant de connaître son propriétaire. Si on sait qu'elle appartient à un musulman ou à une personne faisant partie de
ceux qui ont le jugement des musulmans et dont les biens sont respectables ou si on a une probabilité assez forte pour qu'elle soit prise en compte, on est tenu de faire des annonces
concernant cette trouvaille pendant un an. Si on n'a pas l'espoir de trouver son propriétaire, on
peut, par précaution obligatoire, la donner en tant qu'aumône. Si on apprend qu'elle appartient à un non musulman ou à une personne faisant partie de ceux qui suivent la règle de ce non musulman, il est licite de se l'approprier sauf si on est tenu par un engagement légal latent obligeant la personne qui a trouvé cette valise à la donner à une administration déterminée ou à faire autre chose de ce genre où il devient illicite de se l'approprier.

Question 338 : Si dans un pays européen, on trouve une somme d'argent sans indice particulier au sujet de son propriétaire, a-t-on le droit de se l'approprier?

* Si on a aucun indice permettant d'en connaître le propriétaire, il est permis de se l'approprier même si c'était une forte somme, sauf dans les cas précisés dans la question précédente.

Question 339 : En Occident, certaines personnes proposent des marchandises chères à bas prix et, donc, l'acheteur potentiel a une forte probabilité que ces marchandises ont été volées. Dans ce cas, est-il permis de les acheter si on pense qu'il est probable que ces marchandises ont été volées à un musulman ou à un mécréant et que le vendeur soit un musulman ou un mécréant?

* Si on sait ou si on est sûr qu'elles ont été volées d'une personne dont les biens sont respectés, qu'il soit musulman ou non, il n'est pas permis de les acheter et de se les
approprier.

Question 340 : Le prix du tabac est très élevé dans les pays occidentaux. Est-il illicite de l'acheter en considérant que c'est une dépense exagérée ou du gaspillage, et que celui qui l'achète sait que ce tabac est sans intérêt et qu'il est même nocif?

* II est permis de l'acheter et son utilisation n'est pas illicite pour les raisons citées précédemment. Par contre, si fumer provoque un mal considérable et que le fait d'y renoncer ne fait pas de mal ou en fait moins, le fumeur est tenu de cesser de fumer.

Question 341 : II existe des appareils servant à enregistrer les communications téléphoniques sans que celui qui parle au téléphone le sache, est-il permis d'enregistrer la voix de quelqu'un à son insu pour l'utiliser comme preuve contre lui ou pour prendre cet enregistrement comme témoignage en cas de besoin?

* II n'est pas obligatoire de prendre l'autorisation de celui qui appelle afin d'enregistrer sa voix entendue au téléphone.
Par contre, il ne lui est pas permis de diffuser cet enregistrement et de mettre les autres au courant de ces paroles si cet acte provoque un préjudice moral pour le croyant ou encore s'il dévoile son secret sauf dans le cas d'une obligation aussi importante ou plus, ce qui rend cette diffusion permise.

Question 342 : Si un photographe est appelé pour faire des photos lors d'un mariage où on boit du vin, lui est-il permis de faire cela?

* II n'est pas permis de photographier ni les scènes où l'on boit du vin ni d'autres choses illicites de ce genre.

Question 343 : Quelles sont les limites de l'obéissance au père et à la mère?

* L'obligation du fils [ou de la fille] envers les deux parents se résume dans les deux points suivants :
Le premier est de leur faire le bien en couvrant leurs dépenses s'ils en ont besoin, en assurant les nécessités de leur vie et en répondant à leurs demandes concernant les affaires de leur vie selon les limites communément admises et en fonction de ce que
dicte l'intuition saine. Abandonner cette intuition est considéré comme une ingratitude à leur égard mais son importance varie selon le degré de force ou de faiblesse des parents.
Le second est de se comporter avec eux avec bienfaisance, c'est-à-dire ne leur faire aucun mal, ni en parole ni en acte, même s'ils étaient injustes avec lui comme le précise le texte suivant : «Et s'ils te frappent ne les gronde pas et dit leur: que Dieu vous pardonne».
Ce qui vient d'être expliqué concerne le comportement envers les deux parents.

Pour ce qui est des agissements du fils lui-même et qui pourraient porter préjudice à un de ses parents, ils sont de deux sortes :
a - si le mal qui a atteint l'un des deux parents provenait de la pitié que ce parent a pour son fils, il est illicite au fils d'agir de façon à causer ce mal même si aucun des deux parents ne l'empêche de le faire.

b - si le mal qui a atteint l'un des deux parents provenait du fait que leur fils a des défauts blâmables tel que ne pas aimer le bien pour son propre fils que ce soit pour sa vie d'ici-bas ou pour sa vie dans l'au-delà.

Ce genre de mal causé par le fils aux deux parents ou à l'un d'entre eux n'a pas d'importance et il n'est pas obligatoire de leur obéir dans de ce cas.
Ainsi, il apparaît que l'obéissance aux deux parents pour leurs ordres et interdictions personnels n'est pas obligatoire en soi-même et Dieu est le plus Savant.

Question 344 : Certains parents craignent que leurs enfants commandent le convenable et empêchent le blâmable. Dans ce cas, est-il obligatoire de leur obéir, sachant que le fils peut être influencé par ses parents et ne court aucun risque en faisant ce devoir légal?

* Si les conditions de commander le convenable et d'empêcher le blâmable sont réunies et que ce devoir est devenu obligatoire pour le fils, «il n'y a pas lieu d'obéir à une
créature en désobéissant au Créateur».

Question 345 : II arrive que le fils avec son père ou la fille avec sa mère discutent, avec virulence, d'une affaire quotidienne essentielle ce qui irrite les deux parents. Est-il permis aux enfants de faire cela? Quelles sont les limites que l'enfant n'a pas le droit de dépasser avec ses parents?

* II est licite au fils de discuter avec ses parents lorsqu'il estime qu'ils ont un avis erroné sur une question quelconque. Mais, dans ce cas, il doit respecter le calme et la politesse,

ne pas avoir de regards aigus envers eux et ne pas lever la voix au-dessus de la leur et bien entendu ne pas utiliser des mots acerbes.

Question 346 : Si la mère a ordonné à son fils de divorcer de sa femme en raison de son différent avec elle, est-il obligatoire au fils de lui obéir et de faire cela? Et quelle serait la situation si elle lui a dit: «Tu es un fils rebelle si tu ne divorces pas»?

* II ne lui est pas obligatoire de lui obéir et la parole citée n'a pas d'effet. Par contre, il est tenu d'éviter de lui dire ou de lui faire du mal comme il est indiqué dans la réponse précédente.

Question 347 : Un père a frappé avec force son fils à tel point que sa peau est devenue rouge ou noire. Le père doit-il payer le prix du sang (al-diyya) pour ce coup? Est-ce que ce jugement serait différent si celui qui a frappé était autre que le père?

* Le prix du sang est obligatoire pour celui qui a frappé qu'il soit le père de l'enfant ou une autre personne.

Question 348 : Si un musulman est certain que son père n'est pas d'accord avec lui au sujet de son voyage à l'étranger sans, pour autant, avoir entendu son père le lui dire verbalement, lui est-il permis de voyager s'il trouvait son intérêt dans ce voyage?

* Si faire le bien au père, selon les limites vues dans les questions précédentes, implique qu'il soit près de lui ou que le père souffrira par compassion pour le fils en raison de ce voyage, ce dernier doit annuler son voyage si ceci ne lui porte pas préjudice sinon il n'est pas obligé de l'annuler.

Question 349 : Le fait de servir les proches de son épouse, notamment le beau-père, la belle-mère, le beau-frère et la belle-sœur, fait-il partie de la bienfaisance envers l'épouse? Et le fait de s'intéresser aux proches de son époux, notamment le beau-père, la belle-mère, le beau-frère et la belle sœur, fait-il partie de la bienfaisance de l'épouse envers l'époux en particulier dans les pays étrangers?

* II n'y a pas de doute que ces deux faits fassent partie de la bienfaisance mutuelle entre l'époux et l'épouse. Toutefois, cette bienfaisance n'est pas obligatoire.


1- Le Coran, sûrat Muhanunad, versets 22 et 23.
2- Muhanunadb. Ya'qûb Al-Kulaynī : al-'usul mina al-kafi, tome 2, p. 348.
3-Ibid., tome 2, p. 347.
4- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'adat, tome 2, p. 260.
5- Muhammad b. Ya'qûb Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p.347. Voir aussi , Muhammad b. 'Ali b. Al-Husayn b. Bābawayh Al- Qummī : man là yahduruhu al-faqīh, tome 4, p. 267.
6- Ibid., tome 2, p. 152.
7- Ibid., tome 2, p. 155.
8- Muhammadb. Ya'qûb Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p.157.
9 - Le Coran, sûrat Al-Isrā' (le voyage nocturne), verset 23.
10 - Muhammad b. Ya'qûb Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p.348. '
11-Ibid.,tom, p. 349.
12- Idem.
13- Voir Al-Narāqī : garni ' al-sa 'ādāt, tome 2, pp. 262 et suivantes ; et Al-Sayyid Dastagīb : al-dunûb al-kabîra, tome 1, pp. 138 et suivantes.
14- Le Coran, sûrat Al-Isrā' (le voyage nocturne), verset 24.
15- Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p. 162.
16- Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p. 160.
17- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'adat, tome 2, p. 267.
18- Al-Sādiq : tawab al- 'a 'mal wa 'iqab al- 'a 'mal, p. 225.
19- Idem.
20- Al-Kulaynī : al- 'usul mina al-kafiī, tome 2, p. 176.
21- Ibid., tome 2, p. 176. Pour plus d'informations, voir également les chapitres suivants du même ouvrage : la satisfaction des besoins du croyant, tome 2, p. 192, œuvrer pour répondre au besoin d'un croyant, tome 2, p. 196 et le soulagement des malheurs du croyant, tome 2, p. 199.
22- Al-Nûrī : mustadrak al-wasa'il, livre du pèlerinage, partie 72.
23- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'ādāt, tome 2, p. 267 , voir aussi le chapitre: Le droit de voisinage in Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p. 666.
24- Uimām 'Alī : nahg al-balāga, avec les soins de Subhī Al-Sālih, p. 422.
25- Al-Nûrī : mustadrak al-wasa'il, tome 1, partie 72.
26- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'ādāt, tome 2, p 268.
27- Le Coran, sûrat Al-Qalam (le calame), verset 4. Pour s'honorer de la moralité du Prophète (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa famille) voir Al-Tubrusī : makārlm al-afylāq, pp. 15 et suivantes ainsi que les livres de la sīra et du hadīts qui sont très nombreux.
28- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'ādāt, tome 2, p 443.
29- Al-Narāqī : garni' al-sa'ādāt, tome 2, p 33. Voir Al-Kulaynī : al- 'usûl mina al-kāfi, tome 2, p. 99 et aussi le chapitre relatif à la préférence
30- Le Coran, sûrat Maryam (Marie), verset 54.
31- Al-Narāqī : garni' al-sa'ādāt, tome 2, p 33. Voir aussi Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāf, tome 2, p. 363.
32 - Al-Hur Al-'Amilī : tafsil wasa'il al-shi'a, tome 20, p. 82 et voir 'Abd Aد-Husayn Dastgīb : al-dunûb al-kabīra, tome 2, pp. 296-297.
33- Le Coran, sûrat Al-Mumtahanah (l'éprouvée), verset 8.
34- Husayn Al-Nûrī : mustadrak al-was'il, tome 12, p. 241.
35- Le Coran, sûrat Al-'Imrān (la famille d'Imran), verset 104.
36- Le Coran, sûrat Al-Tawbah (le désaveu ou le repentir), verset 71 et sûrat Al-'Imràn (la famille d'Imran), verset 110.
37- Al-Hur Al-'ہmilī : tafsîl wasā'il al-shî'a, tome 16, p. 396.
38-Ibid.,tome 16, p. 122.
39- 'Abd Al-Hādī Al-Sayyid Muhammad Taqiy Al-Hakīm : al-fatawi al-muyassara, pp. 268-270.
40- Tafsîl wasā'il al-shî'a , tome 12, p. 200.
41- Ibid., tome 12, p. 135.
42- Al-Sayyid Al-Maylānī : qadatuna kayfa na'rifuhum, d'après Al-Bayhaqī : al-sunan, tome 4, p. 135.
43- Al-Tûsī : al-tahdīb, tome 6, p. 292.
44- Al-Hur Al-'ہmilī : tafsīl wasā'il al-shī'a, tome 12, p. 201.
45- 'L'imam 'Alī : nahg al-balaga, avec le soin Subhī Al-Sālih, p. 421.
46- Al-Kulaynī : al-kāfi, tome 2, p. 208.
47- Idem. Voir aussi Al-Narāqī : garni' al-sa'adat, tome 2, p 213.
48- Idem.
49- Ibid., tome 2, p. 164. Pour plus d'informations, voir les chapitres "L'obligation pour le croyant de conseiller" et "l'interdiction pour le croyant d'abandonner le fait de conseiller" in Al-Hur Al-'Amilī : tafsîl wasā'il al-shī'a, tome 16, pp. 381-384.
50- Le Coran, sûrat Al-Hugurāt (les appartements), verset 12.
51- Al-Hur Al-'Amilī : tafsil wasa'il al-shi'a, tome 12, p. 275.
52- Al-Sayyid Al-Sistani : minhāg al-sālihln, tome 1, p. 17.
53- Le Coran, sûrat Al-Hugurāt (les appartements), verset 12.
54- Al-Narāqī : garni ' al-sa 'ādāt, tome 2, p 302.
55 - Al-Sayyid Al-Sistani : minhāg al-sālihln, tome 1, p. 17.
56- Al-Narāqī : garni' al-sa'ādāt, tome 2, p 276.
57- Al-Kulaynī : al-'usûl mina al-kāfi, tome 2, p. 369.
58- Al-Sadûq : tawāb al-'a'māl wa 'iqāb al-'a'māl, p. 262..
59- Le Coran, sûrat Al-Hugurāt (les appartements), verset 12..
60- Al-Hur Al-'Amilī : tafsil wasa'il al-shi'a, tome 8, chapitre 161.
61- Le Coran, sûrat Al-A'rāf, verset 31.
62- Le Coran, sûrat Al-'Isrā' (le voyage nocturne), verset 27.
63- 'L'imam 'Alī : nahg al-balaga, avec le soin Subhī Al-Sālih, p. 377.
64- Le Coran, sûrat Fātir (le créateur), versets 29 et 30.
65- Le Coran, sûrat Al-Hadīd (le fer), versets 11 et 12.
66- Le Coran, sûrat Al-Munfiqûn (les hypocrites), versets 10 et 11.
67- Le Coran, sûrat Al-Tawbah (le désaveu ou le repentir), versets 34 et 35.
68- 'L'imam 'Alī : nahg al-balaga, avec le soin Subhī Al-Sخih, p. 417- 418.
69- Al-Maglisī : al-bihār, tome 19, p. 118.
70- Al-Humayrī : qurb al- 'isnād, p. 74. 71- Al-Sadûq : al-fyisal, tome 1, p. 25. 72- Al-Hur Al-'ہmilī : tafsîl wasā'il al-shî'a, tome 6, p. 255.
73- Ibid., tome 19, p. 118.
74- Al-Sādûq : tawab al- 'a 'mal wa 'iqab al- 'a 'mal, p. 172.
75- Pour plus d'informations voir le livre le livre d'Al-Sayyid 'Az Al-Dīn Bahr Al-'Ulûm: al- 'injaqfi sabīli Allah.
76- Al-Sadûq : tawāb al- 'a 'mal wa 'iqāb al- 'a 'mal, p. 239.
77- Al-Narāqī : garni' al-sa'ādāt, tome 2, p 229.
78- Idem.
79- Al-Kulaynī : al- 'usûl mina al-kāfi, chapitre : s'intéresser aux affaires des musulmans.