Centre de liaison du Grand Ayatollah Sayyid Ali Al Sistani (L.M.H.L) à Londres, Europe, Amérique du Nord et du Sud.

Code de Pratiques Pour les Musulmans en Occident

La Pričre (al-salāt)

Un hadit du Prophète (que la bénédiction de Dieu soit sur lui et sa famille) dit que : «La prière est le pilier de la religion» 1 . Dans le même sens, on peut souligner le passage suivant dans les recommandations de l’Imām 'Ali (que la paix soit sur lui) à ses deux fils etImams Al-Hasan et Al-Husayn (que la paix soit sur eux), alors qu'il a été mortellement frappé par Ibn Malgam (qu'il soit maudit par Dieu): «Par Dieu! Par Dieu! Faites attention à la prière car c'est le pilier de votre religion. Et par Dieu! Par Dieu! Faites attention à la maison de votre Dieu, ne l'abandonnez pas tant que vous serez vivants» .2

Quant à Al-Sakūnī, il rapporte que l’Imām Al-Sādiq (que la paix soit sur lui) a dit: «Le messager de Dieu (que la bénédiction de Dieu soit sur lui) a dit: le diable reste effrayé du croyant tant que celui-ci fait ses cinq prières en leur temps et s'il les perd, le diable s'enhardit sur lui et lui fait faire les plus grands péchés» 3 .

Enfin, Yazīd b. Halīfa a dit : «J'ai entendu Abī Abd Allah (que la paix soit sur lui) dire que lorsque le prieur se lève pour faire la prière, la miséricorde descend sur lui des hauteurs du ciel jusqu'à la terre, les anges s'empressent autour de lui et un ange l'appelle en disant si ce prieur sait ce qu 'il y a dans la prière [comme récompense], il ne s'en détournerait pas.» 4

Ces hadits et récits rappellent l'importance de la prière en Islam. Une importance claire et évidente lorsqu'on sait que la prière est un moyen de s'approcher de Dieu (qu'il soit exalté). Quant le prieur, comme l'indique le noble hadit, se met debout entre les mains de son Seigneur, il est tenu de venir vers Lui avec tout son cœur sans penser aux choses de la vie d'ici-bas et à ses vaines occupations.

Dieu (qu'il soit exalté) 5 a dit dans Son livre Saint: {Bienheureux sont certes les croyants qui sont humbles dans leur prière}.

Lorsque l’Imām 'Ali b. Al-Husayn Zayn Al-'Ābidīn (que la paix soit sur lui) se levait pour faire la prière, il était «comme un tronc d'arbre dont rien ne bouge sauf ce que le vent peut faire bouger» 6 .

De même, les deux Imams Al-Bāqir et Al-Sadiq (que la paix soit sur eux) «lorsqu'ils se levaient pour faire la prière, leur couleur changeait tantôt rouge, tantôt jaune comme s'ils s'adressaient à quelqu'un qu'ils voyaient» 7 .

La prière a plusieurs règles. J'en traiterai une partie dans les points suivants :

Question 64 : Les fuqahā ' affirment que la prière ne peut être délaissée en aucun cas. Cela veut dire qu'elle ne peut être délaissée ni en voyage ni en résidence. Aussi, même si le temps pour faire la prière devient très limité, il est obligatoire au musulman, le voyageur par exemple, de l'accomplir en avion, en bateau, en voiture ou en train, pendant les arrêts ou durant le trajet, dans les salles d'attente ou dans les jardins publics, en route, dans le lieu de travail ou dans tout autre lieu de ce genre.

Question 65 : Si le voyageur ne peut faire sa prière en avion, en voiture ou en train ou autre, en position debout, il peut la faire en position assise. S'il n'a pas pu s'orienter vers la qibla, qu'il la fasse vers là ou il croit que c'est la direction de la qibla. S'il ne parvient pas à opter pour une direction particulière, qu'il la fasse dans n'importe quelle direction. S'il n'a pu s'orienter vers la qibla que durant takbirat al-'ihrām (prononcer Allahu Akbar (Dieu est Très Grand) qui établit l'état sacralisé avant chaque prière), qu'il s'en satisfait pour faire sa prière (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 66 : On peut s'adresser à l'hôtesse de l'air pour connaître le sens de la qibla ou la direction de la Mecque afin qu'elle interroge le commandant de l'avion à ce propos. On peut compter sur sa réponse si celle-ci est convaincante et même si le commandant est un mécréant.

On peut également s'appuyer sur les appareils qui déterminent la direction de la qibla comme la boussole, si le musulman est sûr que l'appareil utilisé fonctionne bien.

Question 67 : Si le musulman ne peut pas faire al-wudū' (les ablutions partielles) pour la prière, qu'il fasse le tayammum (purification avec du sable ou de la terre) à sa place.

Question 68 : La durée des nuits et des jours diffère d'un pays à un autre. Si le jour et la nuit sont distincts par le lever et le coucher du soleil, le musulman doit se baser sur cela pour déterminer le temps de ses prières et de son jeûne même si les prières sont trop proches les unes des autres en raison de la brièveté du jour par exemple et même si la période durant laquelle on peut manger est trop courte en raison de la brièveté de la nuit etc.

Question 69 : II se peut que le soleil ne se couche pas ou ne se lève pas pendant plusieurs jours ou plusieurs mois certaines saisons dans certains pays. Dans ce cas, le musulman, par précaution, doit se baser sur les temps des lieux les plus proches de l'endroit où il réside et qui ont une nuit et un jour toute les vingt-quatre heures, pour faire ses cinq prières selon les temps fixés dans ces lieux et dans l'intention absolue de s'approcher de Dieu.

Question 70 : Si le musulman ne peut déterminer le temps de l'aube, du zénith ou du coucher pour faire sa prière ou son jeûne et s'il a confiance dans les temps déterminés par les centres d'observation spatiale, il peut compter sur les horaires fixés par ces centres pour faire ses prières et son jeûne même si les employés de ces centres sont des non musulmans.

Question 71 : Le voyageur a l'obligation d'écourter la prière en ne faisant que deux génuflexions pour les prières de la mi-journée, de l'après-midi et du soir s'il voyage au-delà de quarante-quatre kilomètres au moins en partant de son lieu de résidence. La distance se mesure dès la dernière des maisons de sa ville où il réside dans la majorité des cas 8 . Raccourcir ou non la prière durant un voyage a des règles spécifiques détaillées et éditées dans les épîtres pratiques sur lesquels il n'y a pas lieu de revenir ici (voir certaines de ces règles dans les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre).

Question 72 : La prière du vendredi effectuée avec le respect de ses conditions bien déterminées est meilleure que la prière de la mi-journée. Lorsque le responsable l'accomplit, il peut s'en satisfaire et ne pas faire celle de la mi-journée.

Question 73 : La prière commune est meilleure que la prière individuelle. Ceci est plus affirmé pour la prière de l'aube (al-fagr), pour celle du coucher (al-magrib) et pour celle du soir (al-'ishā'). Dans le noble hadit, il est précisé que: «La prière derrière le savant vaut mille génuflexions et en vaut cent derrière le qurayshite». En outre, plus le nombre de prieurs est grand plus sa valeur devient importante.

Ci-après quelques consultations en jurisprudence concernant la prière :

Question 74 : Certaines personnes se trompent en faisant leur ġusl (les ablutions totales) ou leur wudū' (les ablutions partielles) et ne découvre leur erreur qu'après plusieurs années pendant lesquelles elles ont fait leurs prières, leur jeûne et leur pèlerinage. Lorsqu'elles posent des questions au sujet de ces devoirs légaux, on leur dit de les refaire ce qui est difficile à réaliser. Y a-t-il une solution rendant valables les prières, le jeûne et le pèlerinage de celui qui, par erreur, a mal fait son ġusl ou son wudū' afin d'alléger son devoir pour qu'il ne soit pas obligé de les répéter? En effet, cette opération pourrait le pousser à tergiverser dans l'accomplissement de ses devoirs légaux voire à les négliger totalement, notamment dans des pays où il est constamment incité à cette désobéissance et cette renonciation?

* Si cette personne était ignorante et incapable (qasir) et qu'elle a commis des erreurs qui n'invalident pas l'action, comme par exemple le non-respect de Tordre tel que se laver la tête avant le reste du corps pour le ġusl ou si elle s'essuie la tête avec une nouvelle eau en faisant le wudu', dans ce cas, le ġusl et le wudu' de cette personne sont valables et, par conséquent, sa prière et son pèlerinage le sont aussi.

Par contre, si cette personne était ignorante et négligente dans l'apprentissage des règles ou dans le non-respect de ce qui rend l'action invalide comme par exemple ne pas laver certaines parties qu'il faut laver lors du ġusl et du wudu', il n'y a pas de solution pour valider les prières et le pèlerinage de cette personne.

Mais si on craint que cette personne ne désobéisse totalement à ses devoirs légaux, il n'est pas conseillé de lui ordonner de refaire ses pratiques adoratives. Peut-être Dieu le poussera à se corriger par la suite.

Question 75 : Certaines personnes font leurs prières pendant des années et peut-être font leur pèlerinage, sans payer le quint (al-hums) sur leurs fortunes. Ces personnes doivent-elles refaire leurs prières et le pèlerinage effectués pendant cette période?

* La personne doit, par précaution, refaire les prières et le pèlerinage si l'habit porté pendant la prière ou pendant les circumambulations rituelles (tawaf) et leur prière concernait le quint. Mais si l'habit concerné par le quint fut porté uniquement pendant la prière du tawaf et que la personne ignorait la règle concernant le sujet, son pèlerinage est valable et elle ne doit répéter que la prière en question. Par contre, si son ignorance n'était pas excusable, elle doit, par précaution obligatoire, revenir à la Mecque pour faire cette prière sauf si cela implique pour elle une difficulté, dans ce cas, elle peut la refaire n'importe où. Il est, également, obligatoire de refaire le pèlerinage si de l'animal sacrifié (al- hady) à cette occasion était concerné par le quint, comme par exemple s'il l'a acheté au moyen d'une somme d'argent concernée par le quint. Par contre, si cet achat avait été effectué au moyen d'une somme générale payée par le pèlerin pour couvrir tous les frais comme cela se passe dans la majorité des cas, alors il n'y a pas de problème même s'il a été payé au moyen d'argent concerné par le quint.

Ce qui précède est vrai, si le responsable savait que le quint est obligatoire et qu'il est illicite de l'utiliser ou s'il était ignorant et négligent. Par contre les prières et le pèlerinage de la personne ignorante et incapable sont valables.

Question 76 : Le voyageur qui quitte son lieu de résidence juste après l'appel ('ādān) à la prière du milieu de journée sans faire la prière et arrive à destination après le coucher, a-t-il commis un péché? Doit-il compenser la prière du milieu de journée?

* Oui, il a commis un péché en n'effectuant pas la prière obligatoire à son temps prescrit et il doit la faire en guise de compensation.

Question 77 : L'encre séchée est-elle ou non un obstacle au wudū' et au ġusl? Peut-on faire le wudū' en ayant cette encre [sur la peau]?

* Si cette encre n'était pas un corps concret faisant un obstacle, le wudū' et le ġusl sont valables. Mais en cas de doute, il est indispensable de l'enlever.

Question 78 : Est-il permis de se divertir par un film agréable et continuer à le regarder malgré l'entrée du temps de la prière et ce jusqu'à sa fin puis aller la faire même si cet accomplissement se fait avant la fin prescrit pour celle-ci?

* II ne convient pas au musulman de retarder sa prière au-delà du temps pendant lequel il est mieux de la faire sauf s'il a une excuse valable et dans ce cas, il n'en a pas.

Question 79 : La crème est-elle un obstacle empêchant l'eau d'arriver à la peau? Et est-il obligatoire de l'enlever pour faire le wudū' ou le ġusl?

* II semble que les traces de crème qui restent sur la peau après l'en avoir massée ne sont qu'une simple graisse qui n'empêche pas à l'eau d'atteindre la peau.

Question 80 : Certaines femmes laissent pousser leurs ongles au-delà de la limite habituelle pour embellir leurs mains. Dans certains cas, ces ongles se cassent et le médecin leur prescrit une pommade en leur demandant de la garder sur leurs ongles plus d'un jour afin de les soigner mais ce médicament représente un obstacle empêchant l'eau du wudū' ou du ġusl d'atteindre ces ongles. Est-il, donc, permis pour elles d'utiliser ce médicament pour la raison avancée? Et comment le wudū' ou le ġusl peuvent être valables dans ce cas?

* Le wudū' et le ġusl ne sont pas valables s'il y a un tel obstacle. Il est, donc, indispensable d'enlever le médicament pour qu'ils soient valables et la raison avancée n'est
pas une justification suffisante.

Question 81 : Quand fait-on la prière complète et quand la fait-on courte? Est-ce que le fait qu'une personne réside dans un lieu quelconque suffît pour qu'elle y fasse la prière complète comme l'avance l'affirmation coutumière?

* Les conditions requises pour faire la prière courte en voyage sont définies dans l'épître pratique. Si la personne prend un lieu comme résidence pour une longue période
pendant laquelle on ne peut plus dire de lui qu'il y est un voyageur et que les coutumes confirment ce sens, comme s'il veut y rester une période d'un an et demi par exemple, dans
ce cas et après un mois de séjour dans ce lieu, ce lieu devient sa résidence habituelle si la personne avait l'intention d'y rester une longue période. Mais si la période de résidence est
brève et si la personne conserve le titre de voyageur, celle-ci doit suivre la règle du raccourcissement de la prière.

Question 82 : Comment peut-on connaître le minuit réel? Est-ce que le minuit de l'horloge lui correspond comme c'est l'usage chez certaines personnes actuellement?

* Le minuit réel est le moment situé entre le coucher du soleil et le lever de l'aube. Par exemple, si le soleil se couche à sept heure du soir et que l'aube se lève à quatre heure du matin, le minuit réel de cette nuit sera à onze heure et demi du soir. La détermination du minuit réel dépend, donc, de l'heure du coucher

du soleil et de l'heure du lever de l'aube qui varient en fonction des saisons et des lieux.

Question 83 : Si le responsable pense que s'il s'endort, il ne se réveillerait pas pour la prière du matin, lui est-il obligatoire de rester éveillé pour la faire? Et commet-il un péché s'il s'endort sans se réveiller pour faire cette prière?

* II peut charger quelqu'un de le réveiller ou utiliser un réveil ou autre chose de ce genre.

Si cela lui est impossible, il ne commet pas de péché en dormant sauf si son comportement est dû à une négligence et à un laisser-aller.

Question 84 : Comment peut-on faire la prière obligatoire en avion alors que la qibla est inconnue et que la stabilité est inexistante?

* On peut déterminer la qibla en interrogeant le commandant de l'avion ou les hôtesses de l'air car dans la majorité des cas, leurs réponses amènent la certitude ou au
moins une forte probabilité, on est donc tenu d'agir selon cette réponse.

En ce qui concerne la stabilité, son obligation s'annule en cas d'impossibilité de la respecter mais il est indispensable de respecter toutes les conditions en fonction des possibilités. Et en aucun cas, il n'est pas permis de retarder la prière au-delà de son temps prescrit.

Question 85 : Comment peut-on faire la prière en train ou en voiture? Est-il obligatoire de se prosterner sur quelque chose ou suffît-il de s'incliner?

* II est obligatoire d'y faire la prière en fonction des conditions possibles. On est, donc, tenu de respecter l'orientation vers la qibla durant toute la prière si c'est possible, sinon lors de la takbirat al-'ihram. Si cela n'est pas possible non plus, la condition de l'orientation vers la qibla s'annule. On doit aussi faire les génuflexions et les prosternations en cas de possibilité de les faire, dans le couloir du train ou entre les sièges du bus par exemple. En cas d'impossibilité, on peut s'incliner de façon à respecter la différence entre les deux positions. Cette solution devient obligatoire lorsqu'on peut la réaliser.

Pendant la prosternation, il faut mettre le front sur le lieu de la prosternation même en le gardant suspendu, [posé sur l'accoudoir du siège par exemple].

Mais si l'inclinaison selon la façon indiquée s'avère impossible, il suffit de faire des signes à sa place.

Question 86 : Parfois le temps de la prière arrive lorsque l'étudiant est en route vers l'université. Une fois arrivé à destination, il constate que le temps de la prière est passé. A-t-il le droit, dans ce cas, de faire sa prière en voiture alors qu'il existe d'autres lieux où il peut la faire mais le fait d'y aller le mettra en retard pour son cours?

* Le retard ne représente pas une raison suffisante pour faire la prière en voiture puisque quelques-unes de ses conditions risquent de ne pas être respectées d'une part et que l'étudiant peut descendre de la voiture et faire la prière sur le sol en respectant toutes les conditions d'autre part.

Par contre, si ce retard lui provoquera un mal considérable ou une gêne importante et insupportable habituellement, il lui est permis de la faire en voiture, sachant que, dans ce cas, quelques conditions peuvent ne pas être respectées.

Question 87 : Le temps de la prière arrive pendant que l'ouvrier musulman est occupé dans son travail et ici, en Europe, le travail est très rare et recherché. Cet ouvrier affronte des difficultés pour quitter son poste pour faire la prière surtout lorsqu'un tel geste peut provoquer son licenciement. Dans ce cas, peut-il faire sa prière plus tard sous forme de prières compensatoires ou doit-il la faire même si cela risque de lui faire perdre ce travail dont il a besoin?

* Si le besoin de continuer ce travail atteint le degré de la nécessité vitale alors, qu'il fasse sa prière à son temps, de n'importe quelle manière possible, même en faisant des signes pour 'inclination et la prosternation. Mais ce n'est qu'une simple et rare supposition. Il vaut mieux que cet ouvrier craigne Dieu (qu'il soit exalté), qu'il ne fasse pas un travail qui l'amène à manquer à ce devoir qui est le pilier de sa religion et qu'il se rappelle la parole de Dieu (qu'il soit exalté) qui dit: {Et quiconque craint Allah, II lui donnera une issue favorable, et lui
accordera Ses dons par des moyens sur lesquels il ne comptait pas}.

Question 88 : Dans les pays occidentaux, les sociétés et les grands établissements emploient des foules de personnes qui occupent leurs bureaux sans rien connaître du propriétaire des lieux. Quelles sont les règles concernant :

1- La prière dans ces lieux et les ablutions faites avec l'eau qui s'y trouve?

* Rien n'empêche de faire la prière dans ces lieux et de faire les ablutions avec cette eau tant qu'ils ne sont pas sûrs que ces lieux et leur eau ont été spoliés à une personne dont le bien est respecté.

2- Quel est le jugement des prières précédentes dans le cas où la prière dans ces lieux pose un problème (légale)?

* Ces prières sont valables même si on découvre, par la suite, que ces lieux ont été spoliés à leur propriétaire.

Question 89 : Que faut-il faire si on a fait la prière avec une ceinture en cuir ou un portefeuille en cuir provenant de la peau d'un animal non égorgé selon le rituel musulman et qu'on s'est rappelé de cela pendant ou après la prière, avant ou après la fin du temps de la prière?

* La prière est valable en portant un portefeuille fabriqué du cuir précisé.

Elle Test également en portant une ceinture faite de ce cuir dans le cas où la probabilité que ce cuir soit celui d'un animal égorgé selon le rituel musulman ne soit pas infime de façon à ce que les personnes raisonnables ne la prennent pas en compte.

Par contre, dans ce dernier cas, si la personne ignorait la règle et il s'en est rendu compte pendant sa prière, il doit l'enlever immédiatement et sa prière reste valable. Il en est de même s'il avait oublié qu'il avait l'objet sur lui, à condition que cet oubli ne soit pas dû à sa négligence et à son manque d'attention.

Sinon, il refait sa prière si le temps de celle-ci est encore en cours ou la refait à titre compensatoire si ce temps est terminé par application de la règle de la précaution obligatoire.

Question 90 : Parmi les pantalons les plus utilisés à notre époque, il y a les jeans fabriqués dans des pays non musulmans. Ces pantalons portent une étiquette en cuir sur laquelle il y a le nom de la marque et on ne sait pas si ce cuir provient d'un animal égorgé selon le rituel musulman ou non. Est-il permis de faire la prière en portant ces pantalons?

* Oui, il est permis de la faire avec.

Question 91 : La prière est-elle valable si le prieur se parfume avec de l'eau de Cologne? Cette eau de Cologne est-elle pure?

* Oui, elle est pure.

Question 92 : Est-ce que la prosternation sur les blocs en ciment armés ou sur des mosaïques est valable?

* Oui, elle est valable.

Question 93 : Certains tapis sont fabriqués à partir de dérivés de pétrole. Peut-on se prosterner sur ces tapis?

* Non, il n'est pas valable de se prosterner
dessus.

Question 94 : Est-il permis de se prosterner sur le papier d'écriture, sur les mouchoirs en papier alors que nous ne savons pas de quelle matière ils sont faits? Est-ce que leur matière première est valable pour la prosternation ou non?

* II n'est permis de se prosterner sur les mouchoirs en papier qu'après s'être assuré qu'ils étaient fabriqués d'une matière sur laquelle il est valable de se prosterner. Il est permis de se prosterner sur le papier s'il est fabriqué d'une matière qui permet la prosternation, [comme le bois par exemple], ou s'il est fabriqué à partir du coton ou du lin.

Question 95 : Si on entend à partir d'un magnétophone la lecture des versets coraniques qui obligent à la prosternation, est-il obligatoire de se prosterner en les entendant?

* Non, ceci n'est pas obligatoire.


1- Al-Hur Al-'Amilī : tafsil wasa'il al-shi'a, tome 4, p. 35.
2- L'imam 'Ali : nahg al-balāga, p. 4227
3- Al-Hur Al-'Amilī : tafsil wasa'il al-shi'a, tome 4, p. 28.
4- Ibid, tome 4, p. 32.
5- Al mw'mmin 1
6- Al-Sayyid Muhammad Hādī Al-Maylānī : qadatuna Kayfa na'rifuhum, tome 6, p. 164. Cf. dans le même livre le chapitre sur la dévotion de l'Imam Zayn Al-'Ābidīn, tome 6, pp. 163-172.
7- Al-Sayyid Al-Sistani : minhàg al-sālihln, tome 1, p. 193.
8- A part dans les très grandes villes où le déplacement d'un endroit vers un autre, dans la même ville, est considéré comme un voyage.